Le dioxyde de titane est un pigment utilisé dans pratiquement tout ce qui est blanc: peintures, dentifrices, crèmes solaires, médicaments, confiseries, etc,… Intégré aux plastiques, il augmente leur résistance aux rayons u.v.

En 1989, le Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS a classé le dioxyde de titane en catégorie 3 (inclassable). Voir le rapport 1989. En 2010, la note est modifiée en 2b («L’agent est peut-être cancérogène pour l’homme»). Voir le rapport 2010. Une certaine prudence est donc de mise.

Le dioxyde de titane est considéré comme une nanoparticule. Les effets sur le corps des nanoparticules sont mal connus mais les principaux risques liés à leur petite taille sont:

  1. Lors de l’inhalation, ces substances pénètrent en profondeur dans les poumons, un fort pourcentage se déposant au niveau alvéolaire.
  2. Les nanoparticules peuvent franchir l’épithélium pulmonaire (translocation) et se retrouver dans la circulation sanguine.
 

Le dioxyde de titane peut provoquer une inflammation pulmonaire en cas d’inhalation comme l’a démontré récemment une équipe du département de biochimie de l’Université de Lausanne. Voir étude. Ces chercheurs s’inquiètent des similitudes avec les effets de l’amiante, les cancers apparaissant souvent sur des sites d’inflammation chronique. Voir l’article . En 2017, une équipe de L’INRA a démontré chez le rat que l’exposition orale chronique au dioxyde de titane a des effets initiateur et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale. Voir article.

Même s’il ne faut pas confondre inhalation en quantité importante et ingestion en petite quantité (brossage des dents), on peut par précaution choisir un dentifrice sans dioxyde de titane. Ce dernier est obligatoirement répertorié dans la composition indiquée sur le tube. Il peut être indiqué de trois manières:

 
  1. Titanium dioxide (en anglais)
  2. E171 (nomenclature des colorants alimentaires
  3. CL 77891 (nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques)